mercredi 8 juillet 2009

Columbo: Suitable for Framing


alias : Columbo - Plein cadre
1971
Réalisateur: Hy Averback
Comédiens: Peter Falk - Don Ameche - Kim Hunter - Ross Martin - Rosanna Huffman
- Mary Wickes
Il y a quelque chose qui me chiffonne dans ce Columbo. Je crois avoir une ou deux idées là-dessus. D'abord Ross Martin, comédien pour qui j'ai une sorte d'affection que j'ai envie de croire séculaire, de celles qui naissent au coeur de l'enfance quand on apprend à lire et écrire mais également à rêver devant ces images qui bougent, devant Les Mystères de l'Ouest par exemple. Ross Martin pour moi c'est d'abord Artemius Gordon, un personnage avec son sourire et sa malice, personnage gravé dans ma boite crânienne aussi bien que dans mon ventricule gauche (le droit à James West). Aussi quand je le vois dans "Allo Brigade spéciale" de Blake Edwards ou ici dans ce Columbo dans lesquels il joue des criminels à la machoire serrée, au visage fermé, il doit se passer une sorte de rupture qui, inconsciemment, me fait rejetter le personnage et l'épisode. C'est totalement injuste parce que ce téléfilm a de nombreux éléments positifs à faire valoir et que Ross Martin est un très bon comédien qui joue ici un beau salopard manipulateur.

La production a misé sur le prestige de son casting. Outre Ross Martin dans le rôle principal, on retrouve avec délice Miss Brando dans "Un tramway nommé Désir", ou Zira, Miss Cornélius dans "La planète des singes", à savoir, Kim Hunter en petite écervelée, toute gaie, pimpante et insouciante. Elle et ses grands yeux ébaubis apportent une touche de fraîcheur à un scénario qui en manque par moments. J'aime beaucoup cette paire d'yeux (je l'ai d'abord découverte sous les traits de Zira). J'ai été enthousiaste lors du générique de découvrir Don Ameche, le facétieux et amoureux Henry Van Cleve dans "Le ciel peut attendre" de Lubitsch. Malheureusement, son role est peu développé. D'ailleurs, le sien et celui de Kim Hunter apparaissent bien tardivement.

Dans cet épisode, j'ai bien aimé l'immersion un brin railleuse du scénario dans le mondes des peintres. La scène où Columbo entre dans l'atelier d'un peintre pendant une séance avec une modèle déshabillée est très drôle. Falk joue parfaitement la gêne du lieutenant en constraste avec le naturel des autres personnages présents.

J'ai longtemps dédaigné ce téléfilm en raison de son dénouement que je trouvais tiré par les cheveux et peu habile. Or, la dernière revoyure m'a fait complètement changé d'opinion. Je l'ai trouvé percutant. Un joli uppercut à la face du criminel. Imparable. Connaissant le final, j'ai savouré avec avidité la méthode Columbo, comment le lieutenant amène son coup de théâtre. Hé bien oui, habilement. Un épisode habile malgré un début, un crime au montage un peu trop grossier je trouve.

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