jeudi 7 janvier 2010

Veerana



1988

alias : The wilderness
alias : Vengeance of the Vampire

Cinéastes: Shyam Ramsay - Tulsi Ramsay
Comédiens: Satish Shah - Sahila Chaddha - Jasmin - Hemant Birje

Notice Imdb
Notice Nanarland

Vu en dvd



Khrishna sait que je ne suis pas un féru des films bollywoodiens, que je connais très peu, ceci expliquant cela. Mais j'avoue que d'être tombé sur cet objet visuel nanaroïde inédit avait de quoi susciter un franc enthousiasme, une envie pressante. Un film d'horreur... le mot est un peu fort... un film fantastique bollywoodien constitue une curiosité, vous en conviendrez. Quelques captures bien choisies, montrant des monstres et des couleurs vives ont fini d'emporter mon adhésion.

Les monstres humains côtoient les maquillés d'ailleurs.


Le film en soi n'est pas très bon je le crains mais vu à plusieurs, il peut se révéler d'un superbe kitsch, un nanar de la plus belle eau. Tout y est! Une pépite qui m'a même agréablement surpris, laissant se dégager une grande part de sexualité dans certaines scènes.

Alors commençons par le commencement! L'histoire est un peu compliquée. Le film court sur plus de deux heures. Les rebondissements sont nombreux, les personnages également, mais en gros il s'agit d'une histoire que le cinéma populaire occidental a déjà montré mille fois, une histoire de vengeance impliquant une sorte de sorcier maléfique

dont la fiancée vampire

a été tuée par un bon père de famille qui n'hésite pas cependant à aller jusqu'à lui rouler de grandes galoches dans un bain moussant. Le sorcier va exercer sa vengeance non seulement sur le père mais sur toute sa descendance. Il est question de sorcière-vampire, de réincarnation, d'hypnose, d'exorcisme.

Manifestement les auteurs ne se gênent pas pour piquer sans vergogne dans les scènes et scénarii de tout le cinéma, de la Hammer à Friedkin en passant par Bava. Ça ratisse large. Il ne manque plus que les aliens en somme.

Entre temps, on a droit à quelques scènes mélos où larmes et apitoiements se mêlent tristement mais surtout aux incontournables scènes de danse et de chant, à la chorégraphie totalement bollywoodienne, c'est à dire incompréhensible pour l’œil béotien. Il se trouve que -coup de bol- j'en ai deux de ce type. Cela m'a permis de siroter de joyeux moments sans souci de vraisemblance, comme seul le cinéma nanar peut nous en procurer. Les danses -comme cette danse des canards que deux amoureux nous offrent en une sorte d'interlude sans aucun lien avec l'histoire suivie jusque là- sont sans doute parmi les sommets burlesques du film.

L'une des comédiennes parait être la star à mettre particulièrement en valeur, elle chante, elle danse, elle est quasi dénudée dans des numéros de danse étonnants. Je ne m'attendais pas à cela, je croyais -sans doute naïvement- que Bollywood était très à cheval... à éléphant pardon, sur des principes de moralité drastiques. Or, déshabillés



et vagues de mer

viennent lécher le corps de la belle -dans les canons plastiques indiens- qui chante son désespoir de ne pas rencontrer l'amour et fait donc saliver le spectateur romantique ou/et libidineux.

Il convient aussi de ne pas se laisser gagner par la lassitude devant les incessants coups de tonnerre et les éclairs qui illuminent toutes les nuits, lesquelles tombent à une vitesse ahurissantes. Sur les extérieurs, on a bien de la peine à savoir s'il fait nuit américaine ou pas.
D'autres sont d'un flou qui n'a rien d'artistique.

Quant aux scénettes humoristiques, elles font des permanentes au ridicule. Tout y est, qu'j'vous dis!

Bref, un festival bollywoodien assez réjouissant pour que les deux heures passent sans trop de difficultés.


Hum...

Trombi:
Hemant Birje (en train de se passer la main dans les cheveux pour la dixième fois):

Jasmin (la big star):

La jolie Sahila Chaddha:

Satish Shah (le Benny Hill à moustache):

Vijayendra Ghatge:

Gulshan Grover:

Rajesh Vivek (à droite):

Kulbhushan Kharbanda:

Narendra Nath:

Baby Swati:

2 commentaires:

  1. Tes captures laissent penser que tu as chroniqué plusieurs films !! L'objet intrigue par son étrangeté.

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  2. C'est d'autant plus vrai que j'ai loupé des stock-shots pris sur Scanners, The thing et L'invasion des profanateurs de sépulture (comme me l'a justement fait remarquer Bugsy Siegel sur DvdClassik). J'ai pourtant vu ces trois films mais nan, pas remarqués sur le coup ces plagiats éhontés.
    J'en profite pour éditer mon article en y ajoutant un lien vers la chronique de Nanarland.

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