vendredi 19 février 2010

Elmer Gantry, le charlatan


1960

Titre original : Elmer Gantry
Titre francophone : Elmer Gantry, le charlatan

Cinéaste: Richard Brooks
Comédiens: Dean Jagger - Arthur Kennedy - Jean Simmons - Burt Lancaster

Notice Imdb

Vu en dvd




Mazette, qu'il est long! Piouuuu.... 2h30 ou 40, qui n'en finissent pas. Non qu'il soit mauvais, loin de là même, il n'aurait pas été dur de trouver la demi-heure à enlever, quelques longueurs par-ci, par-là.


Mais ce qui m'a frappé très vite, c'est que le parcours d'Elmer est quasi identique à celui de Larry dans "A face in the crowd" de Kazan. C'est pratiquement le même film, l'histoire d'un cynique, d'un charlatan, un bonimenteur qui par sa capacité à capter l'attention d'un auditoire manipule son monde comme personne. La fin est beaucoup moins corrosive ici, plus hollywoodienne et politiquement correcte. D'ailleurs, elle diminue d'autant plus la portée du film, jusque là fin et racé. Le film finit presque dans une sorte de guimauve bien pensante qui rassurera les bonnes âmes chrétiennes. Amen. "A face in the crowd" allait jusqu'au bout de son raisonnement afin de démontrer l'absurdité et l'incohérence, la forfaiture du personnage.

Ici, Lancaster (Elmer) propose un caractère peut-être tout aussi faux-cul dans la majeure partie du film, plein de contradictions mais au final aussi piégé par lui même que les autres. Il finit par croire au discours qu'il débite, au personnage qu'il se construit.

C'est ce qui est le plus intéressant. Il finit par se laisser gober par son propre mensonge. Lancaster parvient généralement à doser la part de ferveur et celle de la fausseté pour nous offrir une prestation complètement crédible et une émotion bien réelle, finalement beaucoup plus intense et concrète que celle d'Andy Griffith dans "A face in the crowd" noyé dans la parabole de sa folie. Ici le personnage de Lancaster n'est ni bon ni mauvais, il demeure très humain avec ses forces et ses faiblesses, ni plus ni moins. Le film ne juge pas.



Jean Simmons habite une pieuse femme qui a fait prendre tout son sens à sa vie dans la prédication. Elle lui donne une ampleur parfois que sa frêle constitution ne prédisposait pas à imaginer.

Face à elle surgit Lula Bains (Shirley Jones) superbe blonde à la poitrine et au menton altiers.

On notera qu'entre la sainte et la pute, il n'existe pas d'alternative à la figure de la féminité. Témoin de ce drame, Arthur Kennedy en journaliste vertueux et athée reste parfait de sobriété.

En somme un film intéressant mais beaucoup trop long et dont la distribution est l'atout majeur.

Trombi:
Dean Jagger:

Patti Page:

Edward Andrews:

John McIntire:

Hugh Marlowe:

Marjorie Stapp:

S.O.S. fantômes II



1989

Titre original : Ghostbusters II
Titre francophone : S.O.S. fantômes II

Cinéaste
: Ivan Reitman
Comédiens: Rick Moranis - Sigourney Weaver - Dan Aykroyd - Bill Murray

Notice Imdb

Vu en dvd




C'est bien gentil de nous faire voir à nouveau les personnages mais il convient impérativement de produire d'abord un scénario qui tienne la route. Point de salut si l'histoire ressemble trop à sa devancière, si on a l'impression qu'il n'y a pas une quelconque évolution. A l'exacte inverse du premier opus très réussi, celui-ci manque singulièrement d'équilibre et de justesse. La mise en scène appuie un peu trop ses effets dans certaines séquences comme si les acteurs avaient été laissés à eux même. Certes, le regard est conciliant -si l'on aime bien le premier épisode- envers les comédiens, cela fait toujours plaisir de retrouver tout ce petit monde mais avouez que le film est très mollasson et quelques bâillements pourraient vous échapper. Les scénaristes se sont contentés de nous ressortir la même trame. Les ghostbusters connaissent des problèmes, décrédibilisés, ringardisés : ils chôment dur. Heureusement, alléluia, un dieu maléfique a la généreuse ambition de reconquérir le monde. Une nouvelle apocalypse chargée de milliers de fantômes est prête à rendre leurs lettres de noblesse à l'équipe.

Les aficionados d'Ally McBeal seront ravis de découvrir dans un rôle ingrat de hongrois efféminé et grimaçant Peter McNicol.

La version française l'affuble d'une voix nasillarde des plus grotesques. Quant à moi, j'ai particulièrement apprécié l'idylle, torride, qui se développe entre Moranis et Annette.



Et les mises en pli de la plupart des acteurs masculins! Les années 80 se finissent sous les bigoudis. Bref, un film qui vaut le coup d’œil uniquement pour les amateurs curieux.

Trombi:
Bill Murray:

Dan Aykroyd:

Harold Ramis:

Sigourney Weaver:


Rick Moranis:

Annie Potts:

Ernie Hudson:

Harris Yulin:

David Margulies:

Kurt Fuller:

Janet Margolin:

Wilhelm von Homburg:


Mark Schneider:

Dave Florek et Richard Foronjy:

Philip Baker Hall:

Kevin Dunn:

Chloe Webb:

Cheech Marin (à droite):

Ralph Monaco:

Mary Ellen Trainor:

Brian Doyle-Murray: