samedi 18 décembre 2010

You Will Meet a Tall Dark Stranger



2010
alias : Vous allez rencontrer un bel et sombre inconnu

Cinéaste: Woody Allen
Comédiens: Anthony Hopkins - Naomi Watts - Josh Brolin - Antonio Banderas

Notice Imdb

Vu en salle


Mitigé. J'ai trouvé le film très peu intéressant dans la mesure où les thèmes qu'il aborde ont déjà été souvent traités par Woody Allen, cependant il ne me viendrait pas à l'esprit d'évoquer un quelconque ennui car j'ai été tenu par le désir de connaitre l'aboutissement de ces petites histoires qui lient les personnages. Sauvé en quelque sorte par ma foutue curiosité. Au final donc, je suis partagé entre la déception de ne pas avoir ressenti quelques nouvelles émotions et la satisfaction de ne pas avoir... comme subi le film.

En effet, le visionnage était agréable. La photographie de Vilmos Zsigmond aurait pu y être pour quelque chose mais j'avoue que je n'y ai pas été sensible. Non, ce sont bien plutôt les comédiens qui ont assuré ma survie.

En premier lieu, Anthony Hopkins, immense acteur pour qui je voue de plus en plus une franche admiration.

On aurait pu craindre, comme cela est arrivé à plusieurs reprises à certains comédiens, que Josh Brolin adopte un style allenien. Or son jeu évite heureusement toute imitation, restant très personnel, très américain et fait un très joli contraste avec le ton résolument anglais du film.

Lucy Punch que je ne connaissais pas du tout, me fait une belle impression en incarnant une nouvelle "Maudite Aphrodite" avec une vulgarité très crédible, signe d'un talent peut-être majeur.

Je ne connaissais pas non plus Gemma Jones. Son regard bleu pâle, avec ses grands yeux ronds comme des billes, lui permet de bien jouer l'espèce de déprimée si proche de l'illumination et la folie.

D'une manière générale, les acteurs apportent réellement des teintes tout à fait personnelles par rapport à cette histoire chorale qui ressemble tant à ce que Woody Allen a déjà fait jusqu'à maintenant. Les personnages se débattent dans leurs propres filets. Égocentriques au plus haut point, pas un n'échappe au regard assez froid du cinéaste. Le film semble dire que l'espèce humaine est condamnée par son profond égoïsme, accaparée par l'angoisse d'être malheureux, de ne pas satisfaire ses désirs et se nourrit cyniquement des autres avec des réflexes quasi cannibales.

L'humour allenien est très peu présent. Il est surtout très noir et se révèle dans les situations tordues dans lesquelles pataugent les personnages. Les dialogues manquent de grand relief. On a été habitué avec Allen à bien plus de piquant. Comme si l'éloignement de New-York avait éteint le dénaturait.

Bref, un Woody bof-bof.

Trombi:
Naomi Watts:

Antonio Banderas:

Roger Ashton-Griffiths:

Anna Friel:

Freida Pinto:

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