samedi 9 novembre 2013

La soeur de Satan



1966

Titre original : The She-Beast
Titre francophone : La sœur de Satan

Cinéaste: Michael Reeves
Comédiens: Barbara Steele - Ian Ogilvy - John Karlsen

Notice Imdb
Notice SC

Vu en dvd



Gros nanar : alors, aïe, ouille ouille de douleur! Mais, à force de se décrocher la mâchoire d'ennui? Ou de bonnes rigolades devant la faiblesse et l'incongruité du film ? Un peu des deux, camarade.

Effectivement, le film dure presque 1h20, c'est relativement court, pourtant on a très vite l'impression qu'il dure trois bons quarts d'heure de plus. Certaines scènes sont très longues, bavardes, totalement inutiles, mal conçues.

D'autres ont au moins l'avantage de faire rire tant elles sont grotesques. Dans ce film qui lorgne manifestement vers le gothique de la Hammer, on nous sert deux ou trois séquences burlesques, genre course-poursuite à la Benny Hill, qui tombent à plat bien évidemment. Pourquoi ? Qu'est-ce qui est passé par la tête des auteurs de cette petite production ? Mystère et boule de shit !

Pour citer Audiard, on pourrait dire que les nanars, ça ose tout et que c'est même à ça qu'on les reconnaît. Une sorcière qui trucide un péquin dans une église roumaine à coups de faucille en pleine guerre froide, que fait-elle après sa basse besogne ? Elle balance sa faucille qui s'en va tomber à quelques mètres sur un marteau : ouarf ouarf.
Le scénario est aussi subtil que cela, oui! Souvent au cours du visionnage on est interpellé par la bizarrerie des personnages, de leurs décisions, par l'ineptie du scénario, l'absence de rigueur dans la mise en scène comme dans l'écriture.

Fallait-il que Barbara Steele fut bien affamée et bien payée pour jouer pareille bêtise! Dire que c'est uniquement pour voir cette femme que j'ai pris cette galette! Sa présence n'est pas énorme : une trentaine de minutes à tout casser, au début et un peu à la fin. On ne peut s'empêcher de rester dubitatif et sans doute fasciné par la plastique de son visage, si étrange. Fondamentalement laide, avec ses traits si exubérants, Barbara Steele
parvient pourtant à dégager un charme fou. Elle en devient belle, et l'on sait trop pourquoi. Son assurance, sa morgue et sa féminité affirmées ont quelque chose d'admirable. Son jeu est parfois à son image, un peu trop imposant, mais cela n'a pas d'incidence : je l'aime beaucoup. Affectueusement, timidement aussi.

On ne peut pas dire que le reste de la distribution impose autant le respect. Elle n'est pas véritablement de bonne qualité, il faut l'avouer. Et si ce n'est quelques moments de franches rigolades devant le grotesque du film, on n'est pas loin de trouver le temps long et d'attendre le the end final avec impatience.

A éviter malgré Barbara.

Trombi:
John Karlsen:

Ian Ogilvy:

Mel Welles:

Joe 'Flash' Riley:

Ennio Antonelli:

Lucretia Love:

?

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