samedi 18 juin 2016

Nico



1988

Titre original : Above the law
Titre francophone : Nico

Cinéaste: Andrew Davis
Comédiens: Steven Seagal - Henry Silva - Pam Grier - Sharon Stone

Notice SC
Notice Imdb

Vu en dvd

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Premier film de Steven Seagal, si je ne m’abuse. Et déjà toutes ses dents, toutes ces caractéristiques piquantes, nanaroïdes.

Vu avec le petit qui devient grand et aiguise enfin son sens critique en se confrontant à ce genre de cinéma. Le film est toujours aussi plaisant de par son ridicule, son scénario grotesque, mêlant mille influences, de Serpico à French Connection en passant par la blaxploitation ou Rambo. Seagal co-écrit ce scénario ramasse miettes et tente en vain de dessiner un film réceptacle de son auguste personne, entre grand sage zen et parrain mafiosi.

À l’évidence il s’agit d’un piédestal d’où sa majesté doit irradier : intelligence, intégrité, puissance, sagesse sont les maîtres mots qui doivent illustrer la figure du héros. Toute sa filmographie sera bâtie sur ce canevas pédant. En effet, le fat personnage que représente Steven Seagal, au delà de son nombril sur-dimensionné, aura au moins l’avantage de la constance. En écolotoc ou countryman du dimanche, la pacotille gominée promènera son faciès d’épagneul vexé de film en film dans une course vers le bas tout aussi continue jusqu’à se voir échouer sur les étagères les plus reculées dees vidéos-clubs, sortant même du cinéma bis pour un cinéma ter de plus en plus confidentiel et pathétique.

Or, que voyons-nous avec ce Nico? Qu’il y inscrit d’ores et déjà tous les éléments qui vont dans un premier temps faire sa fortune, puis ensuite l’enterrer dans le nanar. De sorte que ses films forment un ensemble finalement très cohérent où s’amalgament la violence, l’humour ras du bulbe, l’auto-vénération du héros et les recettes traditionnelles du film d’action. Peut-être pourra-t-on toutefois noter quelques améliorations de forme dans “Piège en haute mer”?

Dans Nico, la mise en scène n’a strictement rien de remarquable. On s’amusera de la prestation de Sharon Stone,
chouinante de bout en bout, en potiche apeurée et aimante de son sur-homme de mari. Les grimaces de certains comédiens sont manifestement trop exploitées. Henry Silva
en fait des tonnes, mais il n’est pas le seul. Je suppose que le metteur en scène a estimé qu’il fallait que tous les personnages fassent les clowns pour que Seagal puisse passer pour un moine flegmatique?
Comme il convient à la définition du nanar, le ridicule du film produit alors ce spectacle involontairement comique : les répliques crétines, les comportements prévisibles, la pensée d’une insondable bêtise deviennent de savoureux ingrédients pour une bonne rigolade. L’effort permanent de tout ce petit monde à faire leur travail avec inébranlable sérieux facilite tellement la tâche du spectateur à s’en moquer! Au bout du compte, on s’amuse, on rigole et la farce se révèle succulente, agréable spectacle de marionnettes très proche du grand Guignol… avec peut-être la subversion et l’humour en moins.

Trombi:
Pam Grier:

Gene Barge et Ron Dean:

Daniel Faraldo:

Nicholas Kusenko:

Chelcie Ross:

Joe Greco:

Jack Wallace:

Danny Goldring:

Thalmus Rasulala:

Henry Godinez et India Cooper:

Cheryl Hamada:

Joseph F. Kosala:

Ronnie Barron:

Joe D. Lauck:

Michelle Hoard et Christopher Peditto:

Miguel Nino:

Nydia Rodriguez Terracina:

Juan Ramírez?

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