jeudi 25 août 2016

Quetzalcoatl, Tome 1 : Deux fleurs de maïs



1997

Titre original : Quetzalcoatl, Tome 1 : Deux fleurs de maïs

Auteur: Jean-Yves Mitton
Dessinateur: Jean-Yves Mitton
Editeur: Glénat

ISBN: 2-7234-2321-2

Notice SC
Notice Bédéthèque

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Ce premier tome d’une longue série nous fait entrer de plein-pied dans une histoire qui regorge de violences, où la question fondamentale de la civilisation est posée avec force illustrations. La découverte de l’Amérique par une Europe encore baignée d’obscurantisme, on ne peut plus sûre d’elle même et gonflée de cette arrogance enracinée au cœur, cette découverte de cultures différentes est une catastrophe, pour les uns comme pour les autres, une confrontation de civilisations qui donne lieu à de multiples tragédies, un changement de paradigmes qui bouleverse de fonds en comble les certitudes de chacun.

C’est à ce choc que Mitton (au dessin comme au scénario) s’essaie avec cette série. Voilà un thème qui lui est cher : la conquête romaine, les Huns ou les Vikings sont l’objet d’autres séries de Mitton.

Ce premier tome commence par montrer doucement le fossé entre les Européens et les les Mexicains. La violence vient aussi bien des tribus mexicaines entre elles. Mais déjà le rapport colonial, avec la façon dont est traitée l’héroïne principale (“Deux fleurs de maïs” ou “Maïana”), montre bien la violence du sentiment de supériorité des Européens, violence politique autant que spirituelle et culturelle.

J’ai particulièrement apprécié la forme que fait prendre Mitton à son récit, en flash-backs, avec d’incessants allers-retours entre l’interrogatoire de Maïana et les souvenirs qu’elle évoque. Astucieux, ce récit est prenant.L’apport humoristique de certains personnages n’est peut-être pas des plus heureux. On comprend bien que l’auteur essaie d’aérer un peu son histoire, trop horrible, mais je ne suis pas certain qu’il y parvienne comme ça.

Quoiqu’il en soit, je suis heureux de retrouver du Mitton pur sucre : avec du sang et des larmes. L’histoire des conquistadores se prête merveilleusement à son univers bédé, si gourmand de turpitudes en tout genre, en tout “mauvais genre” devrais-je dire. J’ai hâte de mettre la main sur le tome 2.

mercredi 24 août 2016

Le trône de fer saison 6



2016

Titre original: Game of thrones
Titre francophone : Le trône de fer

Saison 6
10 épisodes

Réalisateurs: Jeremy Podeswa - Daniel Sackheim - Jack Bender - Mark Mylod - Miguel Sapochnik
Comédiens: Peter Dinklage - Nikolaj Coster-Waldau - Lena Headey - Emilia Clarke

Notice SC
Notice Imdb

Saison 1
Saison 2
Saison 3
Saison 4
Saison 5

Vu sur le net
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La saison 5 avait été plutôt éprouvante et je craignais que cela perdure. En fait, elle est beaucoup plus allégeante. Fut un temps où les multiples croisements de routes pouvaient presque empeser le récit.

Au contraire ici, cette saison 6 rend la lecture beaucoup plus agréable, plus simple. Elle élague avec générosité. Les méchants prennent cher cette année, sans doute pour mieux installer les ultimes enjeux des deux dernières saisons. En effet, il va s’agir de grands affrontements décisifs, a priori si j’ai bien tout compris. Aussi fallait-il, effectivement, démêler quelques sacs de nœuds.

Comme d’hab, difficile d'être trop spécifique sous peine de spoiler le bec. J’essaie tout de même ? J’ai l’impression qu’on se rapproche d’une confrontation finale au cours de laquelle à peu près tous les personnages devront choisir leur camp. Et par conséquent, cette saison 6 les prépare à faire ce choix, s’ils ne font pas d’ores et déjà.

Pour Jaime Lannister (Nikolaj Coster-Waldau),
 cela s’annonce particulièrement compliqué. Sa position est pour le moins inconfortable depuis belle lurette, partagé entre son honneur et sa passion amoureuse, on le sait, mais cette fin de saison rend la situation intenable. Il l’a très bien compris : un fossé s’est creusé, qu’il aura bien du mal à combler une nouvelle fois. Cela rend son personnage encore plus attachant.

L'évolution de Cersei (Lena Headey)
 est, elle aussi, prévisible, tant ses actes inconsidérés sont toujours payés de retour par le prix fort. Son costume noir à la Dark Vador vient l’illustrer de façon on ne peut plus claire. Quoiqu'il en soit, cela est très prometteur.

En fait, la plupart des personnages ont un parcours plein de promesses pour l’avenir. Le lien entre Daenerys (Emilia Clarke)
 et Tyrion (Peter Dinklage)
 se resserre, sans doute de manière trop prématurée pour être émotionnellement assez fort, alors que celui avec Jorah Mormont (Iain Glen)
 est tellement évident.

J’ai vraiment apprécié la façon dont Sansa (Sophie Turner)
 a pris de la couenne. Son visage s’est durci. La comédienne joue de mieux en mieux.

De même, Melisandre (Carice van Houten)
est plus fascinante depuis qu’elle subit les affres du trouble métaphysique. Le doute bouleverse les fondements de sa foi. Son personnage devient plus profond que la simple aguicheuse et perverse prêtresse rouge qu’elle a longtemps été.

Et pour finir (si d’aventure il ne me vient pas d’autres idées à développer au dernier moment), j’ai aimé voir Daenerys (Emilia Clarke)
 elle aussi mûrir, endosser son rôle de reine conquérante avec plus d'assurance et de sérénité, malgré les avanies qui continuent de ralentir sa marche vers Westeros.

Concernant Bran (Isaac Hempstead Wright)
 (tu vois bien qu’il n’y a pas de “pour finir” qui vaille), le Luke Skywalker de la série, avec en guest-star Max von Sydow
en guise d’Obiwan Kenobi, ses pérégrinations dans le passé nous permettent d’en apprendre de belles sur les héros du Nord. Astucieusement servies, ces révélations nous sont livrées avec parcimonie mais pimentent la saison de cette saveur cancanesque qui pourrait par la suite provoquer quelques révolutions de palais.

Je suis un peu plus perplexe devant la grande bataille de cette saison. Elle ne court que sur un épisode mais son traitement fracassant est marquant. Son déroulement est un peu simpliste à mon goût au départ, trop exagéré en son développement et “déjà vu” dans sa conclusion pour pouvoir espérer nous satisfaire pleinement. Certes, sa facture formelle est acceptable dans l’ensemble. Encore que… à un certain moment, il devient difficile de lire cette bataille, tant le montage hyper saccadé et les gros plans découpent trop l’action. Mais l’image grise, enfumée et poisseuse rend bien l’aspect boueux de l’événement. Il n’en demeure pas moins vrai que j’ai tout de même un petit sentiment de frustration, vite banni par les conséquences satisfaisantes de la bataille.

En somme, cette sixième saison fait plaisir à voir surtout parce qu’elle met un terme à plusieurs points importants de la série, afin de libérer le champ pour des conclusions qui ne manqueront pas de s’imposer sur les deux dernières saisons.

Trombi:
Natalie Dormer:

Liam Cunningham:

Indira Varma:

Kit Harington:

Maisie Williams:

Conleth Hill:

Alfie Allen:

Gwendoline Christie:

Jonathan Pryce:

Michiel Huisman:

Michael McElhatton:

Iwan Rheon:

Owen Teale:

Ben Crompton:

Faye Marsay:

Nathalie Emmanuel:

Kristofer Hivju:

Tom Wlaschiha:

Raleigh Ritchie:

Gemma Whelan:

Kristian Nairn:

Ellie Kendrick:

John Bradley:

Hannah Murray:

Diana Rigg:

Natalia Tena:

Aidan Gillen:

Rory McCann:

Jerome Flynn (droite, right):

Julian Glover:

Anton Lesser:

Alexander Siddig:

Deobia Oparei:

Daniel Portman:

Keisha Castle-Hughes:

Rosabell Laurenti Sellers:

Jessica Henwick:

Hannah Waddingham:

Toby Sebastian:

Brenock O'Connor:

Hafþór Júlíus Björnsson:

Joseph Naufahu:

Dean-Charles Chapman:

Patrick Malahide:

Pilou Asbæk:

Roger Ashton-Griffiths:

Ian Gelder:

Art Parkinson: (droite, right)

Finn Jones:

David Bradley:

Richard Rycroft:

Brian Fortune:

Michael Feast:

Ian Whyte:

Kae Alexander:

Elizabeth Webster:

Dylan Edwards:

Sam Coleman:

Dean S. Jagger:

Meena Rayann:

Souad Faress:

Hannah John-Kamen:

Robert Aramayo:

Luke Roberts:

Rupert Vansittart:

Lino Facioli:

Enzo Cilenti:

George Georgiou:

Eddie Jackson:

Richard E. Grant:

Essie Davis:

Kevin Eldon:

Leigh Gill:

Eline Powell:

Rob Callender:

Vladimir 'Furdo' Furdik:

Ania Bukstein:

Joseph Mawle:

Tim Plester et Tobias Menzies:

James Faulkner:

Samantha Spiro:

Eugene Simon:

Rebecca Benson:

Ian McShane:

Clive Russell:

Jóhannes Haukur Jóhannesson:

Tim McInnerny:

Bella Ramsey:

Richard Dormer (gauche left):

Paul Kaye;

Sam Redford:

Frank Hvam:

Sabrina Bartlett: